Manger beaucoup de culture. S'en foutre. Mais pleurer devant une pièce de théâtre qui montre comme c'est facile la vie, même si la douleur, même si l'absurde.
Retenir des phrases, des airs, des idées. Oh, les idées pour feindre d'avancer, pour se construire en quelques mots - en un clin d'œil -
"It would be a sort like shooting a mockingbird, wouldn't it ?"
To kill a mockingbird"Elle ne voulait plus mourir, jamais. C'était net. Elle n'y croyait plus à sa mort."
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"Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans... Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi... Je ne pleurniche pas dessus moi... Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle. Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir."
Voyage au bout de la nuit, L-F. Céline
"Die Welt versinkt unter uns. Amen."
Der Kontrabass, P. Süskind
"Ich kenne nichts Ärmeres
Unter der Sonn', als euch, Götter!"
Prometheus, Goethe
et des tonnes de mots à manger, toujours, à engloutir, à garder au fond du ventre. Vrombir.